Spiritualité vient étymologiquement du latin « spiritus » qui signifie esprit. C’est devenu un mot-valise qui fait l’objet de nombreux débats et définitions. Pour certain.e.s, la spiritualité recouvre la vie de l’esprit (avec minuscule), qui renvoie à l’intériorité humaine, à ses productions intellectuelles et artistiques ainsi qu’à ses quêtes de sens. Pour d’autres – et c’est dans ce sens que nous l’entendons ici – la spiritualité pointe vers la vie de l’Esprit (avec majuscule), dans une reliance non seulement à soi-même, aux autres et au vivant, mais au « sacré » et au mystère du « plus grand que soi » (voir définition ci-dessous). Dans cette perspective laïque et transreligieuse, la spiritualité n’est pas à confondre avec les religions qui sont des expressions de ce mystère, culturellement déterminées, à travers des doctrines et des rites.

Le « plus grand que soi » est un terme générique qui renvoie à une dimension de profondeur, qui participe d’un autre plan de réalité et de conscience, de l’ordre de l’invisible et du sacré. Immanente et/ou transcendante, il constitue un mystère qui échappe à la compréhension humaine et est toujours au-delà des noms dont on l’affuble : le divin, le Réel ultime, l’Être, la le Souffle, l’Esprit… Il figure au cœur des expériences mystiques à l’origine des traditions de sagesse de l’humanité. Une manière de l’exprimer est de dire qu’il est la Vie, la Conscience et l’Amour à la source du vivant, de la conscience et de l’amour.

Écrit librement par Michel maxime Egger pour le MOOC Transition Intérieure.